De: Les habitants de Saint-Genest-Lachamp mobilisés contre le projet; Les associations Crêtes Sans Pales! , Crêtes des 4 Vios et Le collectif Gluiras Sans Eoliennes A: L’ensemble des habitants concernés par le projet
Après plus de 3 ans d’instruction, le projet visant à bâtir 14 éoliennes de 91 mètres de hauteur totale sur la commune de Saint-Genest-Lachamp connaît sa dernière et décisive phase : l’ENQUETE PUBLIQUE, qui va permettre au Préfet de l’Ardèche de motiver son accord ou son refus du permis de construire. Le Commissaire-Enquêteur, mandaté par le Préfet, va tenir des permanences aux jours, heures et lieux fixés ici (selon l’arrêté préfectoral 290-2 du 16 octobre ordonnant l’ouverture de l’enquête publique):
Mairie de Saint-Genest-Lachamp : Mardi 18 Novembre de 10h à 12h ; Mercredi 26 Novembre de 14h à 16h ; Mercredi 3 Décembre de 10h à 12h ; Mardi 9 Décembre de 10h à 12h ; Mercredi 10 Décembre de 14h à 16h ; Mercredi 17 Décembre de 14h à 16h.
Tous les habitants, de Saint-Genest et des communes aux alentours, qui seront en co-visibilité avec les machines*, tous ceux qui s’estiment concernés par le projet, à titre personnel, directement ou indirectement, au regard de considérations humaines, sociales, de santé publique, sécuritaires, économiques, patrimoniales, environnementales…, devront aller le rencontrer pour consigner leurs observations. Vous pouvez également écrire vos observations et les adresser, si possible en Recommandé avec AR au Commissaire-Enquêteur :
Jean-Pierre REVOL, Mairie de Saint-Genest-Lachamp, 07190 SAINT-GENEST-LACHAMP Important ! Il faudra dater et poster votre courrier du jour compris entre le premier et dernier jour de l’enquête publique, soit entre le 17 Novembre et le 17 Décembre.
A cette occasion, l’Etude d’Impact, dossier de plusieurs centaines de pages établi par la société GAMESA, le promoteur du projet, sera mis à disposition du public. *habitations en Zones de Visibilité à 11 km et moins dans les communes de Gluiras (hameaux de Chalan, Le Besset) ; St Pierreville ; St Etienne de Serre, Pranles (les hameaux sur les Serres) ; Creyseilles (Les Croix St André ) ; Ajoux ; Issamoulenc (Croix de Ferriere) ; St Julien du Gua (Intre, Col de la Fayolle) ; Albon ; Marcols-les-Eaux ; Mézilhac ; St Andéol de Fourchades ; Mariac (La Zapouse) ; Jaunac (Brion, Bouchet-Ravaux) ; St Christol ; St Barthélémy le Meil ; Beauvène ; St Michel d’Aurance ; St Cierge s/s le Cheylard ; Nonières ; St Julien Labrousse ; St Jean Chambre ; Chalencon ; soit en plus de St Genest Lachamp, 12 bourgs de village et 189 hameaux identifiés par le promoteur.
Historique du projet :
1999 : « C’est à l’initiative du maire, M. Christophe SABY, qu’un projet d’implantation d’un parc éolien a débuté sur Saint-Genest-Lachamp, en 1999.(…) Initialement, le projet prévoyait 86 machines pour une puissance de 100 MW. » (Rapport ADEME 2002).
2003 : La crête de Saint-Genest-Lachamp / Gluiras, apparaît dans le « Document cadre du développement de l’éolien » de la Préfecture de l’Ardèche, comme une crête dite de sensibilité majeure, considérée comme non adaptée à l’accueil d’éoliennes industrielles.
Juin 2004: Réunion d’information publique au Cheylard, à l’initiative de M. Christophe SABY, maire de Saint-Genest-Lachamp, sur un projet d’éoliennes à St-Genest mais également à Gluiras. Ce sera la seule et unique réunion d information du public pour toute la durée des études puis de l’instruction du permis de construire.
Juillet 2005 : dépôt des demandes de permis de construire, en nom du Maître d’ouvrage, la S.A.S. Société d’Exploitation du Parc Eolien « Serre de Bichou », et d’une étude d’impact établie par le Promoteur, la Société GAMESA, pour 14 éoliennes en 2 parcs, 7 éoliennes qui ceintureront le Serre de Bichou, à 600 mètres du bourg pour la plus proche, culminant en bout de pale à 1137 mètres d’altitude, et 7 éoliennes qui ceintureront le Serre des Esclausons, distant du premier parc de 2km600, en surplomb de la vallée du Talaron, culminant à 1104 mètres d’altitude. 7 éoliennes seront équipées de feux à éclat blanc.
Août 2005 : le conseil municipal de la commune de Chalencon, considérant que ces implantations obéreraient « de manière définitive ce paysage remarquable » condamne ce projet.
Septembre 2005 : le Parc Naturel Régional adopte le Guide du Développement éolien de l’Ardèche, fondé sur des réflexions avec les services de l’état, des études de terrain, et après une large consultation du public. Les conclusions de ce guide : « le Parc s’opposera à des implantations d’éoliennes sur les crêtes caractéristiques de son identité paysagère. Les crêtes de St-Genest, sont décrites comme « un ensemble paysager à forte valeur patrimoniale au cœur d’un système de crêtes et de vallées dont l’identité doit être préservée parce qu’ils fondent l’image et le sens de ce Parc Naturel Régional ».
Octobre 2005 : Christian Boulon, René Bouchet et François Saby, tous trois habitants de St-Genest-Lachamp adressent au Préfet une lettre pétition comptant 98 signatures d’habitants de St-Genest-Lachamp opposés au projet.
Janvier 2006 : la commission « éoliennes » du PNR, consultée dans le cadre de l’instruction du projet de St Genest, vote un avis défavorable.
Mai 2006 : Monsieur CHATEL, secrétaire général de la Préfecture de l’Ardèche, demande par courrier à la Société GAMESA de retirer sa demande de permis de construire pour le projet de parc éolien St-Genest-Lachamp parce que la crête St-Genest-Lachamp/Gluiras est « une crête majeure des Boutières à caractère identitaire pour le territoire et le plateau ardéchois. »
Septembre 2006 : le Pôle de Compétence Départemental de l’Eolien représenté par la DDE, la DIREN et le SDAP, apporte un avis défavorable au projet de GAMESA.
Septembre 2007 : la Commission des Sites et des Paysages, une délégation de la Préfecture composée de spécialistes de l’environnement, réunie dans le cadre de l’instruction du projet, vote son opposition au projet.
Décembre 2007 : le nouveau « Schéma éolien de l’Ardèche » est publié par la Préfecture de l’Ardèche : les crêtes de Saint-Genest-Lachamp y figurent comme une crête où l’éolien est a priori incompatible. Par ailleurs, la consigne ferme donnée est: « pas d'éoliennes à moins de 200 mètres du rebord d'une crête ». Or, à St Genest Lachamp, la largeur des crêtes est toujours inférieure à 400 mètres.
-Comment en est-on arrivé là ? Sans doute par l’entêtement à vouloir braver toutes les recommandations, l’acharnement à ne pas entendre les nombreuses voix qui s’élèvent contre ce projet, qu’elles proviennent des autorités compétentes ou des habitants. -Mais pour quelles bonnes raisons ? Celles généralement avancées en toute bonne conscience, c’est : Le vent c’est gratuit, c’est écologique, il vaut mieux çà que le nucléaire, la France doit augmenter sa part en énergies renouvelables,… Mais une fois informé que le vent c’est cher et même si cher que nous ne pourrons plus le payer le jour où les subventions seront enlevées, que l’industrie du vent ne permettra au mieux qu’une diminution de 0.8% du CO2 émis par la France, que l’éolien ne peut pas techniquement constituer une alternative au nucléaire faute de rendement suffisant, nous pouvons bien nous demander ce qu’il reste à l’avantage de l’éolien industriel, autre que les intérêts privés d’un marchand d’éoliennes, et de quelques propriétaires de terrains ? –Accepterons-nous de laisser défigurer notre pays ? –Voulez-vous voir toutes nos crêtes hérissées de ces gigantesques pales, voulez-vous voir nos montagnes flasher, en blanc, en rouge, nuit et jour, jour et nuit, aujourd’hui, demain, et combien d’années encore avant de devenir de grandes carcasses mortes ?
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Plus que jamais, je pense que ce projet n'a pas de sens pour les Boutières, pour
le département, pour le pays. Pourquoi ?
- Parce que le projet va défigurer une crête classée remarquable par la préfecture
elle-même.
- Parce que l'énergie produite par les éolinennes est inconstante et qu'il faut la
compenser par des centrales au pétrole ou au gaz (qui augmentent le CO2 et la
dépendance énergétique)
- Parce que cette énergie n'est pas économique (on la paye deux fois).
- Parce qu'il y a des alternatives beaucoup plus intéressantes pour le pays : le
solaire, la biomasse (le bois, notamment).
Il est maintenant urgent à votre tour de dire NON !
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