Raray et Rully, des petits villages animés par de grands artistes
Floriane Louison | 01 Oct. 2015, 20h00
Il a été présenté au Grand Palais à Paris. Mais ces trois derniers mois, le travail de Jean-Pierre Schneider était exposé entre le lavoir de Rully et le prieuré de Bray ! Comme ses tableaux, beaucoup d’artistes ont quitté la capitale pour le charme des villages du sud de l’Oise.
Raray et Rully, notamment, à peine 900 habitants à eux deux, accueillent une comédienne, un écrivain, une danseuse américaine, une chanteuse lyrique, un pianiste et même une académicienne (Danièle Sallenave). Des « noms » qui ont écumé les grands lieux de la culture parisienne avant l’appel du grand air. Le week-end dernier, ils se sont rassemblés pour décrocher les œuvres des « balades artistiques » de l’Art en chemin.
Elles sont éparpillées entre les châteaux de Raray, de Montépilloy et au bord de la Nonette où l’association, il y a deux ans, a réhabilité un chemin abandonné. L’idée : des sculptures, des peintures et photographies ou des petits livres plastifiés au milieu de la nature et du patrimoine local, 10 monuments historiques pour ces deux villages.
A l’initiative de ce projet, un habitant de Rully, Alain Bron, sociologue et écrivain. Il habite au bout de ce chemin « artistique », avec ses airs encore plus poétiques depuis que les auteurs, plasticiens et même les enfants de Rully, y ont mis leur grain de sel. Avec lui, Marie-Catherine Conti. Metteuse en scène et comédienne, sa compagne a joué sur les plus grandes scènes, dont la Comédie française, et dans une cinquantaine de films. Elle tient à évoquer l’inauguration de cet événement. Début juin, toutes les forces artistiques de Rully et Raray se sont réunies pour créer un « moment hors du temps » : une série de spectacles montés avec « L’atelier des arts de Raray », une autre association locale à laquelle la comédienne participe
Il s’est installé, en septembre, dans une école désaffectée de ce village. A l’intérieur, Marie-Christine Conti anime un atelier littéraire. A côté, entre deux concerts aux quatre coins du monde, la chanteuse lyrique Marie Atger et le pianiste, Madjid Mohia - en colocation à Raray - donnent des cours de musique. Et leur voisine, la danseuse américaine Liza Anne Kostur, transmet « le langage du corps ».
Régulièrement, ils déploient ensemble leurs talents sur les scènes insolites de leur campagne adoptive. Il est alors possible de voir Liza Anna Kostur danser seule au milieu d’une clairière éclairée de lampions ou au pied du château de Raray pendant que Marie-Christine Conti psalmodie un texte de théâtre. Ou encore Marie Atger, accompagnée de Madjid Mohia au piano, dans l’église de Montépilloy, là où Jeanne d’Arc a passé ses dernières nuits de liberté.
« Nous aimerions aussi développer ces spectacles impromptus chez l’habitant », confie Cholé Pitsy, chef d’orchestre de ce beau monde, qui se charge de promouvoir cette effervescence culturelle. Comme beaucoup de ses voisins, elle a quitté Paris pour se mettre au vert. Son rêve ? « Le cadre de vie de nos villages avec une proposition culturelle comme à Paris. Je me suis dit que c’était possible ! Cela répond aussi à une demande des habitants qui ont des envies ou des habitudes culturelles. » Mais pas tout à fait les mêmes qu’à Paris… « Ici, ce n’est pas de la consommation culturelle, les gens cherchent davantage à créer du lien social avec l’aide d’un peu d’art et de poésie. »
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