Bouche à oreille n° 167 du 16 mars 2017
Rubrique « Mots sans maux »
Thème : Le théâtre : Cie théâtrale "Cent histoires"
Dire « Merde ! » à des comédiens
Très courante dans le monde du théâtre, la pratique consistant à se dire «merde» pour se souhaiter bonne chance remonte au XIXe siècle. En effet, les spectateurs, souvent des bourgeois ou des aristocrates, se rendaient généralement aux représentations en calèches. Plus un spectacle était populaire, plus il y avait de calèches et plus le nombre de chevaux pouvant se soulager sur place était important. Entre eux, les comédiens se souhaitaient donc, sur le ton de l’humour, une forte concentration de crottin, synonyme de succès.
Superstitions (source : wikipedia)
Les fleurs
Il ne faut jamais offrir de bouquet d’œillets à une actrice, en revanche les roses sont très appréciées. L'origine de cette tradition vient de ce qu'à l'époque où les théâtres avaient encore des acteurs permanents, le directeur offrait un bouquet de roses aux comédiennes dont le contrat était renouvelé. Mais pour ne pas faire de dépenses inutiles, celles qui étaient renvoyées recevaient des œillets, fleurs qui coûtent moins cher.
Vendredi
Le mot vendredi est censé porter malheur pour les comédiens sur scène.
Sifflet
Ne jamais siffler sur scène ou en coulisse. On prétend que cela attire les sifflets du public. En fait cette superstition viendrait de l'époque de l’éclairage au gaz. L'allumage des rampes se faisait par la veilleuse, constamment allumée. Si la flamme était éteinte, le gaz s'échappait et il y avait risque d’explosion. L'échappement libre du gaz produisait un sifflement caractéristique, d'où interdiction de siffler dans un théâtre.
Corde
Il est interdit de le prononcer, il est remplacé par "guinde", "fil", "bout"... Car les premiers machinistes étaient des anciens marins habitués aux treuils, poulies… Et sur un bateau, on ne prononce jamais le mot « corde ». On dira plutôt guinde, drisse, fil, chanvre…
Rideau
Le mot « rideau » est aussi à proscrire d'un plateau de théâtre, car il porte malheur au même titre que le mot « corde ». On lui préfèrera le mot « pendrillon » (à l’origine une tenture mortuaire), ou encore une forme plus récente, le « taps ».
Vert
La couleur verte est considérée comme maléfique au théâtre. Le vert est la couleur que la légende prête au costume que portait Molière lorsqu'il joua pour la dernière fois « le Malade imaginaire », le 17 février 1673, quelques heures avant sa mort. On ignore d'où viennent cette légende et cette couleur verte, car le mémoire des sommes versées au tailleur qui a fourni l'habit du malade imaginaire permet de le décrire très précisément : une robe de chambre de velours « amarante », doublée de « ratine grise » et avec une bordure en fourrure (petit-gris). Mais on devine comment, une fois lancée l'idée du costume vert, la superstition a pris corps, car une autre légende, apparue quelques années après la mort de Molière et qui perdure jusqu'à nos jours malgré le démenti de tous les témoignages d'époque, prétend qu'il serait mort sur scène.
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Bibliographie d'Alain BRON :
http://alainbron.ublog.com/alain_bron_auteur/bibliographie/index.html
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