RVM 93.7 émission le Bouche à oreille
Rubrique : « Mots sans maux » par Alain Bron
Sources : Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL) ; Dictionnaire historique de la Langue Française, pourquois.com, expressions-francaises.fr, wikipedia, expressions.fr, La puce à l’oreille (Claude Duneton), expressio.fr
Jeudi 6 février 2020
A propos de l’association « Les murmures du Qi »
Qi Gong
Emprunt du chinois 气功 (chinois traditionnel : 氣功), qìgōng, littéralement « exercice du qi ».
Le mot chinois « Chi » ou « Qi » n’a pas d’équivalent en français. À défaut de traduction précise, on parle d’énergie vitale. Mais le Chi, c’est bien plus qu’une énergie.
Pour les orientaux, c'est l'énergie qui relie tout ce qui compose l'univers. Les Chinois l'appellent Chi, les Japonais Qi (ou Ki) et en Inde, on parle de Prana. Quel que soit son nom, cette énergie est à la base de tout : c'est le souffle de vie qui est en nous et qui nous entoure.
Le Chi se nourrit de nos pensées, de nos émotions, de nos aspirations... On l'a tous plus ou moins expérimenté : des idées noires, un coup de blues portent un coup au moral et s'accompagnent souvent d'une baisse de tonus, d'un manque d'énergie. Le Chi est également influencé par l'environnement, l'alimentation, la forme physique, la météo, l'entourage... En effet, un changement d'air, un rayon de soleil, une soirée entre amis s'avèrent parfois très requinquants.
Le Chi prend sa source dans les chakras, sept points alignés entre le sommet du crâne et l'extrémité de la moelle épinière, puis il circule par les méridiens et se propage dans chaque cellule de l'organisme. Si pour nous, le Chi demeure abstrait, pour les orientaux c'est une réalité tangible. En médecine chinoise, toute maladie est la conséquence d'un déséquilibre des énergies causé soit par des émotions qui affaiblissent le potentiel immunitaire et énergétique du corps soit par des facteurs externes (climat, virus).
Yoga
Du sanskrit योग, yoga (« union, méthode »), la racine du mot est rapprochée par les linguistes à celle de joug ;
Méditation
Le terme « méditation » est issu du latin meditatio dérivé de meditari (« préparation (à un discours, à écrire) », « réflexion »), sens très fréquent chez les auteurs chrétiens d'où l'évolution du sens dans la langue religieuse. Le terme est attesté en ancien français en 1250 (meditatiun, « contemplation », en contexte religieux) qui en 1380 devient meditacion (« action de réfléchir profondément ») puis finalement en 1626 « méditation » (« écrit sur un sujet religieux (ou philosophique) »). Le terme, s'il conserve une connotation spirituelle, s'écarte alors progressivement de sa spécificité chrétienne : d'après le TLFi (Trésor de la Langue Française informatisé), la méditation, dans un sens commun, est aujourd'hui « l'action de penser avec une grande concentration d'esprit pour approfondir sa réflexion. » Par métonymie, c'est la « pensée réfléchie et concentrée sur un sujet particulier. ».
Gymnastique
Dans son histoire, la gymnastique est un sport de compétition qu'il ne faut pas confondre avec l'éducation physique, que chacun a pratiquée à l'âge scolaire. L'étymologie (du grec gumnos, « nu ») de son nom nous rappelle que, dès l'Antiquité, les précurseurs la pratiquaient nus. Ils avaient alors des motivations esthétiques, thérapeutiques, sportives et militaires.
Du grec ancien γυμναστής, gumnastês (« entraineur »), de γυμνάζω, gumnazō (« s’entrainer nu ») de γυμνός, gumnos (« nu »)
Energie
Du latin energia, lui-même issu du grec ancien ἐνέργεια, enérgeia (« force en action ») par opposition à δύναμις, dýnamis (« force en puissance »)
Constellations
Nom formé à partir de deux termes latins : « cum », préfixe qui signifie « avec, ensemble » « stella », nom qui signifie « étoile »
Poumons
Du latin pulmo.
Reins
Du latin renes (« reins »), pluriel de ren, inusité. Dans la Bible, le sens de « siège de la vie affective et des impulsions inconscientes » est un calque de l'hébreu.
Cœur
(1048) Du moyen français coeur, de l'ancien français cuer, coer, quer, quor, du latin cor, génitif cordis (« cœur, estomac »), de l'indo-européen commun * ḱḗr (« entrailles »)
Lâcher
(XIVe siècle) De l'ancien français lascher (XIIIe siècle) « lâcher ; délier, libérer d'un vœu », plus tôt laschier (1080, Chanson de Roland), qui remonte au latin populaire *lassicare, forme dissimulée de *laxicare, fréquentatif du latin laxare « détendre, (re)lâcher, desserrer ; se détendre », d'où laisser ainsi que les formations savantes laxatif, laxiste et relax en français.
-> relaxation
Bien-être
Verbe être : De l’ancien français estre (« être »), du latin vulgaire *essĕre (« être »), forme remaniée par analogie du latin classique esse (« être »), ainsi que de l’ancien français ester, du latin stare (« être debout »). Ce dernier ne subsiste que dans les participes été, étant et les conjugaisons de l’imparfait de l’indicatif, ainsi que dans les expressions aujourd’hui désuètes ester en justice ou ester en jugement.
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Diffusion : jeudi à 19h00
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Bibliographie d'Alain BRON :
https://alainbron.ublog.com/alain_bron_auteur/bibliographie/index.html
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